Bonjour à tous ;
J'ai une petite question merci beaucoup d'avance !
Quelles sont les véritables causes qui ont conduit au conflit armé Entre l'Inde et le Pakistan, et la Chine (parfois) dans la région du Jammu-et-Cachemire au nord de l'Inde, qui remonte à 1947 ?
(Question personnelle)
Alors je propose :
Le Cachemire est situé dans les montagnes de l'Himalaya, à cheval entre le nord de l'Inde, le nord-est du Pakistan et l'extrême sud-ouest de la Chine. Depuis la partition de l'empire colonial britannique en 1947, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté du territoire. Ce dernier est majoritairement habité par des musulmans, hostiles à l'Inde. Mais hindous et bouddhistes les côtoient également. Le Cachemire représente par ailleurs un enjeu important pour la région en termes d'accès à l'eau douce. Présente en abondance des deux côtés, elle irrigue tout le bassin de l'Indus.
Depuis l'indépendance, cinq guerres ont déjà éclaté dans cette région transfrontalière, dont deux conflits indo-pakistanais au sujet du Cachemire. Le danger d'un nouveau conflit est d'autant plus grand aujourd'hui que l'Inde et le Pakistan possèdent l'arme nucléaire et refusent toujours de signer le Traité de non-prolifération nucléaire de 1970.
L'article 370 de la Constitution indienne conférait au Cachemire indien un statut spécial et une grande autonomie. Il possédait également son propre drapeau. Le gouvernement central indien ne pouvait y légiférer qu'en matière de défense, d'affaires étrangères et de communication. Tous les autres sujets relevaient de l'assemblée législative locale.
Autonomie révoquée, pèlerinage annulé et soldats déployés
Mais pour la première fois depuis 1947, l'autonomie n'est plus d'actualité côté indien. Le 5 août, le gouvernement a officiellement retiré son statut spécial à l'Etat du Jammu-et-Cachemire, la partie du Cachemire qu'il administre, pour le placer sous sa tutelle directe. Une mesure adoptée dès le lendemain par le Parlement indien, sans consultation des habitants du Cachemire. L'exécutif indien a également présenté aux députés un projet de loi afin de disloquer cette zone, dont la partie orientale, le Ladakh à majorité bouddhiste, sera séparée. Ces entités deviendront des « territoires de l'Union » indienne et non des Etats fédérés.
Pourquoi ? Il s'agissait d'une vieille promesse de campagne du BJP (parti nationaliste au pouvoir) dirigé par Narendra Modi, le Premier ministre indien très largement réélu au printemps 2019 pour un deuxième mandat. Selon le gouvernement, l'autonomie initiale du Cachemire indien n'a jamais été que « temporaire » depuis l'indépendance. Le Pakistan a immédiatement contesté cette mesure, qu'il juge « illégale ». « L'armée pakistanaise soutient fermement les Cachemiris dans leur juste lutte et jusqu'au bout. Nous sommes prêts et nous ferons tout pour remplir nos obligations », a déclaré le chef d'état-major du Pakistan. Imran Khan, le Premier ministre pakistanais, dit quant à lui craindre « un génocide au Cachemire indien ».
Pour justifier cette décision, New Dehli a de nouveau brandi la menace terroriste venue du Pakistan. Le vendredi 2 août, le gouvernement indien a ainsi annulé le grand pèlerinage d'Amarnath Yatra, dans la partie centrale du Cachemire. L'événement attire des milliers de pèlerins hindous et de touristes, qui ont été sommés de quitter la région « immédiatement », provoquant une ruée vers les bus et l'aéroport de Srinagar, capitale du Cachemire. À la recherche de nourriture et de carburant à tout prix, les habitants, eux, sont replongés dans le chaos et l'incertitude d'une nouvelle guerre indo-pakistanaise. Autres conséquences alarmantes : les accès à Internet et au réseau téléphonique ont été coupés ; les sorties et les rassemblements ont été interdits et les écoles fermées. Par ailleurs, les dirigeants des deux grands partis politiques cachemiris ont été assignés à résidence. Les manifestations se multiplient depuis l'annonce de la fin de l'autonomie.
Signe d'une escalade des tensions : pour éviter un soulèvement, New Dehli a déployé ces derniers jours
80 000 militaires et paramilitaires au Cachemire indien, où au moins
300 000 forces armées indiennes seraient déjà présentes, selon différents médias. L'armée indienne aurait récemment retrouvé des armes et neutralisé des attaquants pakistanais en Inde. Une accusation réfutée par Islamabad.
Un conflit interne et externe aux multiples acteurs
La révocation de l'autonomie du Cachemire par l'Inde met de l'huile sur un feu déjà ardent. New Delhi accuse son voisin pakistanais de soutenir secrètement les groupes armés présents dans la vallée de Srinagar à majorité musulmane. Des accusations que le Pakistan a toujours démenties. Les deux armées adverses s'affrontent presque quotidiennement par tirs interposés de pierres et de mortiers au-dessus de la ligne de cessez-le-feu. Cette ligne sert de démarcation entre les deux zones administrées du Cachemire et ne s'est jamais transformée en frontière reconnue.
La situation géopolitique dans la région est d'autant plus complexe que s'y ajoute une insurrection séparatiste au Cachemire indien contre New Dehli, depuis 1989. Elle a coûté la vie à plus de 70 000 personnes, principalement des civils. C'est dans ce contexte que s'est produit le dernier attentat en date, le 14 février 2019. Un jeune Cachemiri a lancé son véhicule bardé d'explosifs contre un bus de l'armée indienne, tuant plus de 40 paramilitaires. L'attentat a été revendiqué par un groupe islamiste séparatiste établi au Pakistan. Les armées indienne puis pakistanaise s'étaient alors répondu quelques jours plus tard par des frappes aériennes. La volonté indépendantiste reste d'actualité au Cachemire.
Un troisième acteur externe, la Chine, joue également sa partition. Depuis les années cinquante, l'État chinois contrôle trois territoires orientaux du Cachemire et les revendique, en dépit des protestations de New Delhi. L'enjeu pour Pékin ? Assurer sa présence à la croisée de deux régions stratégiques chinoises, à savoir le Tibet et le Xinjiang, où d'importants mouvements dissidents sont à l'œuvre, mais aussi maintenir un rapport de force avec l'Inde. À la différence du Pakistan, l'Inde s'oppose à cette revendication territoriale chinoise, terreau d'un potentiel conflit entre les deux géants asiatiques.
Merci beaucoup d'avance !
Salut !
Bonjour ;
Pour les musulmans vs Inde ça ne résout pas le pb du fait d'assimiler une religion vs. un pays.
Dis simplement que l'Indus est un fleuve drainant toute la région.
Bonjour ;
Merci beaucoup de m'avoir répondu !
Oui, comme ça c'est très bien
Ca montre bcp mieux que les conflits religieux jouent un rôle majeur dans l'Inde actuelle, et notamment dans cette région.
Pour moi le sujet est bien traité, il n'est pas vraiment nécessaire de s'étendre davantage. Tu as expliqué les points clivant, explicité ce qui pouvait prêter à confusion...
C'est ok de mon côté
Attention lorsque tu mets une photo il faut aussi que tu en cites la source, sauf si elle est libre de droits
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