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Commentaire de document histoire

Posté par
bg60400
24-05-14 à 16:12

L'accord quadripartite de 1971:

Après avoir présenté le document et le contexte, vous montrerez en quoi Berlin constitue une illustration de la Guerre Froide.

Posté par
geegee
re : Commentaire de document histoire 25-05-14 à 19:09

Bonjour,

présentation du document:

L'accord quadripartite sur Berlin, également connu sous le nom d'accord de Berlin, est un accord sur le statut de Berlin conclu entre l'URSS, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France le 3 septembre 1971.


L'accord fut conclu entre quatre anciens alliés de la Seconde Guerre mondiale, représentés par leurs ambassadeurs. Les quatre ministres des Affaires Étrangères, le britannique Alec Douglas-Home, le soviétique Andrei Gromyko, le français Maurice Schumann et l'américain William P. Rogers, signèrent l'accord et le firent entrer en vigueur à l'occasion d'une cérémonie à Berlin, le 3 juin 19721. L'accord n'ayant pas le statut de traité, il ne nécessitait aucune formalité de ratification.



En réaffirmant le droits et responsabilités des quatre puissances pour le futur de Berlin et de toute l'Allemagne (que les Soviétiques affirmaient avoir abrogée suite à la crise de Berlinoise de 1959-1962), l'accord posa les bases d'une série d'accords Est-Ouest qui fut qualifié de Détente

Contexte historique
L'accord entre les alliés fut accompagné du traité fondamental (Grundlagenvertrag, entré en vigueur en juin 1973), qui reconnaît deux états allemands distinct : la République fédérale d'Allemagne (RFA) et la République démocratique allemande (RDA), et dans lequel les deux pays s'engagent à respecter leur souveraineté respective. Le traité prévoyait que des missions diplomatiques soit échangées, et que des relations commerciales, touristiques et culturelles soient établies. Comme prévu par l'accord et le traité, les deux états allemands rejoignirent les Nations unies en septembre 1973.

Ces traités s'inscrivent dans une série décisive d'accords internationaux que certains perçurent comme la formalisation de la division de l'Europe au cours de la guerre froide, tandis que d'autres y virent le début du processus qui aboutit à la fin de cette période de tension. Mary Elise Sarotte écrivit en 2001 que « ... malgré toutes les craintes, les deux parties parvinrent à faire un certain nombre d'affaires, grâce au contexte de dialogue permis par la détente »2.



L'accord signé entre les 4 puissances occupantes de la ville prévoit une libéralisation de la circulation entre Berlin-Ouest et la RFA et une amélioration des communications entre Berlin-Ouest et la RDA. Sans instaurer la libre circulation, l'accord assouplit les liens entre les 2 Allemagne au niveau de Berlin.

source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Accord_quadripartite_sur_Berlin

Berlin est une illustration de la guerre froide car elle est divisée et sous tension:




La ville divisée.


Les zones d'occupation en 1945.
À l'issue de la conférence de Yalta, tenue du 4 au 11 février 1945, les Alliés s'accordèrent pour diviser non seulement l'Allemagne en quatre zones d'occupation, mais également l'ancienne capitale du Reich, Berlin : les quatre puissances occupantes, responsables chacune d'un secteur, seraient : les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, et l'Union des républiques socialistes soviétiques. Les forces soviétiques évacuèrent donc pendant l'été 1945 les quartiers ouest de Berlin, où elles avaient combattu les derniers nids de résistance nazie au printemps, et cela bien qu'encore au mois de mai, elles eussent investi un premier magistrat à leur solde en la personne d'Arthur Werner ainsi qu'un gouvernement provisoire composé d'anciens membres du KPD allemand dissout.

Malgré la division officielle de Berlin, les Alliés optèrent pour un gouvernement unique des trois secteurs sous leur responsabilité. Les désaccords politiques entre les Alliés et l'Union soviétique ne tardèrent pas à s'élever : la création de la Bizone, puis de la Trizone ; la création subséquente d'un nouvel État allemand, la RFA ; enfin la proclamation unilatérale d'une réforme monétaire dans les secteurs ouest, qui s'ensuivit d'un afflux de Reichsmarks dévalorisés dans la zone d'occupation soviétique, sont autant d'initiatives que les autorités soviétiques interprétèrent comme des entorses aux accords de Yalta. On peut cependant les regarder comme la conséquence logique du refus des Soviétiques d'étendre le plan Marshall à leur secteur d'occupation, refus qui traduisait finalement déjà la recherche d'une voie séparée à l'Est, ce qui était en soi inacceptable. Ainsi, tandis que dans le secteur Est, on parlait encore de réparations de guerre aux dépens de l'Allemagne, l'économie de l'Allemagne de l'Ouest et des quartiers ouest de Berlin était remise à flot par le plan Marshall et libéralisée.

Les premières élections municipales du Grand-Berlin se tinrent le 20 octobre 1946 dans les quatre secteurs d'occupation et se soldèrent par une nette victoire du SPD devant la CDU et le SED communiste. Il s'ensuivit une opposition politique croissante tant dans l'administration quotidienne de la ville que dans les délibérations du conseil municipal, allant jusqu'à des émeutes et des occupations de locaux dans les secteurs ouest, une agitation probablement alimentée par les communistes, bien que désavouée officiellement par les élus du SED.

Un nouveau scrutin qui devait se tenir sur l'ensemble du Grand Berlin le 5 décembre 1948, désigna Ernst Reuter à la tête de la ville. Cependant il ne fut organisé que dans les secteurs ouest, les autorités soviétiques l'ayant interdit dans le secteur qu'elles administraient. D'ailleurs, les élus du SED qui avaient organisé de leur côté dès le 30 novembre un « conseil des représentants de quartier » auquel participaient de prétendues délégations des usines de la zone Est, avait déjà réinvesti dans ses fonctions le premier magistrat loyaliste, et qui nomma Friedrich Ebert junior (le propre fils du défunt président de la République) maire de l'agglomération du Grand Berlin.

À partir de ce jour, la ville de Berlin se retrouva alors définitivement divisée en deux tant politiquement qu'administrativement, avec deux municipalités concurrentes : Berlin-Ouest et Berlin-Est



Le blocus et le pont aérien
Durant la guerre froide, Berlin constitue un point de discorde entre les deux blocs. L'URSS de Staline cherche à faire pression sur le bloc de l'Ouest en organisant le Blocus de Berlin à partir du 24 juin 1948 : les Américains y répondent dès le lendemain par un pont aérien qui dure jusqu'à la fin du blocus en mai 1949, transportant près d'un 1,9 million de tonnes de ravitaillement (dont 80 % de charbon).

Article détaillé : Blocus de Berlin.
Berlin et la fondation des deux Allemagnes


Les limites de Berlin-Ouest (en jaune)
La loi constitutionnelle du 23 mai 1949 qui créait la République fédérale d'Allemagne à partir des trois zones d'occupation américaine, britannique et française, faisait par son article 23 du Grand-Berlin un land fédéral. Le 7 octobre suivant, une loi analogue créait la République démocratique allemande : la rédaction originale de ce dernier texte qualifiait l'Allemagne de « république indivisible », en ce sens qu'il n'y aurait qu'une nation allemande dont la capitale serait Berlin. Dans l'esprit des auteurs de ce texte, Berlin signifiait ici aussi le Grand-Berlin, puisque, selon le point de vue est-allemand, tout le territoire de l'agglomération se trouvait en zone d'occupation soviétique, les secteurs ouest étant simplement administrés par les forces de l'OTAN… Ainsi les deux nouveaux États revendiquaient Berlin en totalité, sans jamais parvenir à exercer leur autorité sur toute l'agglomération avant le 3 octobre 1990.


Les émeutes du 17 juin en RDA
Article détaillé : Émeutes de 1953 en Allemagne de l'Est.
Dans le contexte politique incertain qui suit la mort de Staline le 5 mars 1953, le gouvernement est-allemand et son chef, l'impopulaire Walter Ulbricht doivent faire face à de vives critiques du Kremlin, en particulier de Lavrenti Beria.

Alors qu'on leur suggère une relative libéralisation du régime stalinien instauré en RDA depuis 1949, la direction de la SED, qui fait face à une situation économique difficile, choisit au contraire un durcissement et en mai 1953 ordonne une augmentation des cadences de travail de 10 % ainsi qu'une augmentation des prix. Le ressentiment ouvrier est très vif. Le 16 juin 1953, des ouvriers du bâtiment manifestent dans les rues de Berlin-Est8. Le défilé commence boulevard Staline (« Stalinallee », auj. Karl-Marx Allee) alors en construction. La radio RIAS-Berlin (qui émettait depuis le secteur américain) s'étant faite l'écho de cette manifestation, de nombreux Berlinois de l'Est rejoignirent le défilé. Puis les rangs des Berlinois qui s'engageaient sur la Potsdamer Platz se grossirent de citadins de Berlin-Ouest. Le mouvement gagna les provinces de RDA, se traduisant par des arrêts de travail et des manifestations. Le 17 juin, le gouvernement est-allemand, ayant perdu le contrôle de la situation, demande l'intervention des troupes soviétiques.

La manifestation tourne bientôt en un combat de rue, dans lequel les soldats tiraient à vue sur des citoyens désarmés. La répression fit au moins 153 victimes et plusieurs milliers d'arrestations. La participation d'ouvriers de Berlin-Ouest, la prise à partie de policiers est-allemands par les manifestants ainsi que l'incendie d'un entrepôt (la Columbushaus) fournirent autant de prétextes au gouvernement de RDA pour qualifier le soulèvement de « contre-révolutionnaire » et pour en attribuer la responsabilité aux autorités d'occupation du secteur ouest. Plus de 200 meneurs seront fusillés.

Le gouvernement revint toutefois prudemment sur les mesures impopulaires qu'il s'apprêtait à engager, et préventivement mit sur pied une milice composée de volontaires fiables et fidèles au régime, afin d'éviter à l'avenir de devoir recourir aux services de l'armée soviétique9. L'ampleur du mouvement populaire conduit paradoxalement au maintien de Walter Ulbricht au pouvoir et à la chute de Beria durant l'été. À Berlin-Ouest, une rue est baptisée « rue du 17 juin » et le 17 juin devient le jour de la « réunification allemande ».

La construction du Mur
Articles détaillés : ultimatum de Khrouchtchev et Mur de Berlin.
Au cours de l'automne 1958, plusieurs responsables politiques du bloc soviétique (Walter Ulbricht10, Khrouchtchev11, Gomulka12) remirent publiquement en cause le statut international de Berlin. À l'unisson, la presse communiste européenne entama à son tour une campagne dans ce sens, si bien que le 27 novembre 1958, le secrétaire général du parti communiste soviétique, Nikita Khrouchtchev, expédia une note aux trois occupants occidentaux ainsi qu'au gouvernement de la République fédérale allemande.

Protestant contre la remilitarisation récente de la RFA, le Premier Secrétaire de l'URSS constatait que le statut quadripartite de l'ancienne capitale du Reich était caduc ; il exigeait la démilitarisation complète de Berlin, tous secteurs confondus, et proposait de la doter d'un gouvernement propre garanti par une autorité indépendante.

Il donnait six mois à ses interlocuteurs occidentaux pour donner leur réponse, mais se défendait de produire là un ultimatum. Au bout des six mois, le « non-ultimatum » prit fin sans résultat tangible, mais aussi sans que la crise conduise à une escalade ; pour autant, la confrontation annonçait déjà la décision de construire le mur de Berlin en août 1961.

Lassées de l'exode ininterrompu des Allemands vers la RFA via les secteurs d'occupation ouest, les autorités est-allemandes, avec l'aval des Soviétiques, arrêtèrent la décision de séparer physiquement « Berlin-Est » et « Berlin-Ouest » par une muraille surveillée par un réseau de miradors. La construction du mur commença dans la nuit du 12 au 13 août 1961.

Dès lors, et jusqu'à la chute du mur le 9 novembre 1989, chaque moitié de Berlin se veut une vitrine idéologique de son camp. Berlin-Est est la capitale choyée de la RDA (grandes réalisations architecturales plus ou moins heureuses, vie culturelle dense et relativement libre), tandis que Berlin-Ouest est une île capitaliste et libertaire au milieu du bloc soviétique subventionnée par la RFA qui attire nombre d'artistes.

Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_Berlin

La constitution fut appliquée en 1950 à Berlin-ouest. Au terme de l'article 2 alinéa 1er de la constitution, Berlin était donc jusqu'en 1990 un Land de la République fédérale allemande, mais cet article resta sans effet, les forces occupantes de Berlin-ouest en ayant reporté l'application. Les premières élections législatives eurent lieu à Berlin-Ouest le 3 décembre 1950.

Posté par
bg60400
Commentaire de document histoire 25-05-14 à 22:38

Merci beaucoup de votre réponse.



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