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Guerre Froide (Cuba)

Posté par
hihi2
14-03-14 à 15:31

Bonjour,
Je dois trouver des arguments pour répondre à une problématique; il faut que je dise en quoi Cuba est le paroxysme de la Guerre Froide. J'ai déjà trouvé quelques arguments, pouvez vous me dire ce que vous en pensez?
-Il y aurait pu avoir une guerre
-L'URSS disposait de la bombe atomique (Les USA aussi? c'est pas très clair pour moi)
-Le conflit très médiatisé
-beaucoup de tension, les missiles étaient pointés sur les USA: possibilité immédiate d'attaque
-Blocus des armes offensives par les USA => la réaction de l'URSS aurait pu être grave
-Il y a eu la détente après, cette crise est donc le plus haut point

Je n'ai pas vraiment d'idées à part ca et je trouve que ça répond moyen à ma problématique. Pouvez vous m'aider?
Merci
hihi2

Posté par
geegee
re : Guerre Froide (Cuba) 03-04-14 à 12:03

Bonjour,

Il s'agit d'un nouvel équilibre des forces avec le basculement de cuba vers le bloc soviétique.

Problématique

La crise de Cuba, paroxysme de la guerre froide.
Intérêt de la séquence

Elle permet d'expliciter les différents aspects de la guerre froide, une guerre par pays interposés, un équilibre des forces basé sur des zones d?influence, des alliances et surtout la possession de l?arme nucléaire. Le basculement de Cuba dans le bloc soviétique se traduit par une rupture globale de tous ces équilibres et que pour la première fois les deux armées se font face. La carte permet de saisir les enjeux régionaux et de présenter le théâtre d?opération.

La séquence pointe les plus-values de l'utilisation des TICE. La chronologie déroulante donne une meilleure perception de la temporalité, du temps court de la crise en montrant l?engrenage des événements. Elle permet de « scénariser » la crise, de montrer la tension, l?aspect dramatique. La crise de Cuba donne l?occasion de passer à une plus petite échelle par l'évocation des alliés des Etats-Unis et de leurs installations militaires en Europe.





    De l'installation du régime castriste à la crise de 1962
        Cuba avant la révolution : ''une République pour chiens fidèles tenus en laisse''
        La lutte révolutionnaire des ''barbudos'' et l'installation du régime castriste
        Les relations américano-cubaines : de la dégradation à l'escalade
    Les origines et les enjeux de la crise
        Le contexte international en 1962 : une nouvelle glaciation
        Les origines de la crise des fusées
        Des enjeux internationaux qui dépassent la petite île des Caraïbes
    Le déroulement de la crise : des négociations au bord du gouffre
        La partie au bord du gouffre
        Le dénouement et le règlement de la crise
        Les interprétations de la crise




L?histoire est souvent pleine de symboles qui peuvent réduire, à eux seuls, plusieurs années ou décennies de combats, qu?ils soient idéologiques ou militaires.  La crise des fusées en est définitivement un. Fidel Castro arrive au pouvoir à Cuba en 1959, au grand dam des Etats-Unis, qui échouent (parfois lamentablement) à le destituer.  Castro doit se résoudre à rechercher l?aide de l?URSS et de Nikita Khrouchtchev, qui, dès juillet 1962, promet la fourniture de plusieurs missiles à la petite île caribéenne.

Cependant, c?est à partir d?octobre que la situation se tend irrémédiablement. Le 14 octobre, on annonce à Kennedy qu?un U-2 américain a repéré près de La Havane ce qui ressemble à une rampe de lancement de missiles. C?est le plus fort symbole de l?affrontement Est-Ouest : des Etats-Unis officiellement vulnérables (même s?ils l?étaient déjà, grâce aux missiles soviétiques à longue portée), à 150 kilomètres des côtes de Floride. Six jours plus tard, un blocus naval (décidé à l?époque sous le nom de « quarantaine défensive ») est décidé, afin de ramener Cuba à la raison, et surtout d?empêcher toute nouvelle arrivée de bateaux soviétiques. Le 26 octobre, Khrouchtchev recule et propose un compromis : les Etats-Unis doivent promettre de ne pas envahir Cuba en échange d?un retrait des fusées soviétiques du pays. Cela n?empêchera pas Cuba d?abattre un avion américain peu après.  La mise en quarantaine se termine au cours du mois de novembre, les Etats-Unis s?étant assurés que Cuba ne représentait plus une menace par ses missiles.

Cette crise (très courte, mais très intense) a pu poser un certain nombre de questions. Qu?aurait fait Staline, perçu comme plus dur que Khrouchtchev, s?il avait dû aider Castro ? Cette crise ne marque-t-elle pas le véritable tournant de la Guerre Froide, montrant que les Soviétiques n?étaient pas prêts à aller jusqu?au bout (c?est-à-dire jusqu?à l?affrontement militaire) face aux Etats-Unis ? Quoi qu?il en soit, c?est à partir de novembre 1962 que la Détente s?est véritablement opérée entre les Deux Grands. Cela passe, bien évidemment, par la création du téléphone rouge, en 1963, reliant directement Moscou à Washington. Pendant ce temps, Cuba a toujours cherché à contourner l?embargo américain (qui persiste encore aujourd?hui, bientôt cinquante ans après la crise), décidé par Kennedy quelques temps avant cette fameuse crise, et a alors rejoint le Pacte de Varsovie une dizaine d?années plus tard.



Pourquoi ne pas lire:

Posté par
geegee
re : Guerre Froide (Cuba) 03-04-14 à 12:20

Bonjour,

Le blocus de cuba risque d?être brisé par des sous marins de l'union soviétique.

puis c'est la détente qui s'installe : les missiles de cuba sont démantelé contre la promesse que les usa n'envahissent pas cuba. Puis le téléphone rouge est installé pour éviter une telle crise.

texte:Le 24 octobre, à 10 h, le blocus est en place. Trente cargos soviétiques sont en route. Parmi eux, quatre ont des missiles nucléaires dans leurs soutes. Deux arrivent sur la ligne de blocus : le Khemov et le Gagarine. À 10 h 25, les cargos stoppent. Khrouchtchev juge inutile de rompre le blocus. Les missiles déjà en place à Cuba suffisent.

Le 25 octobre, douze cargos rebroussent chemin. Les autres poursuivent leur route. La marine américaine manque l'interception du Bucarest et renonce à le poursuivre car elle avait la certitude qu'il ne transportait pas de matériel militaire.

Le 26 octobre, Khrouchtchev fait savoir à Kennedy, par le biais d'un homme d'affaires américain de retour aux États-Unis à la suite d'un voyage à Moscou, qu'il continuera son action : « Si les États-Unis veulent la guerre, alors nous nous retrouverons en enfer. »

Un des sous-marins soviétiques est détecté au sonar par les Américains. La chasse est lancée.

Une note de la CIA mentionne une réduction notable du temps de traitement des interceptions des communication cubaines par l'automatisation6.

Le 27 octobre, l?U2 du commandant Anderson Jr. est abattu. Khrouchtchev n'avait pas donné cet ordre. Il ne souhaitait pas accomplir le premier geste. Mais le Conseil national de Sécurité analyse cette action comme une escalade. Kennedy donne l'ordre en cas de nouvelle agression de bombarder les sites de missiles.

Le 27 octobre, Khrouchtchev laisse entendre par courrier qu'il est prêt à négocier.

Le 28 octobre au matin, une deuxième lettre de Khrouchtchev, rédigée par le Politburo, laisse entendre qu'aucune négociation ne peut se faire. Le même jour, la CIA annonce que 24 missiles sont désormais opérationnels et pointés sur des points précis du sol américain.

Khrouchtchev annonce sur Radio Moscou qu'il donne l'ordre de démanteler les sites de missiles. La chasse aux sous-marins bat son plein. Deux d'entre eux font surface, batteries à plat, pour les recharger. Ils font comprendre aux navires américains de ne pas les provoquer. Le Dubivko, lors d'une man?uvre, se fait arracher son mat d'antenne par un de ses poursuivants. Il prend cette action comme une man?uvre délibérée. Le Shumkov est toujours en plongée. Trois grenades d'exercice sont lancées par son poursuivant pour lui intimer l'ordre de faire surface. Il choisit de plonger en lançant un leurre. Le bruit de ce dernier est pris pour un lancement de torpille, puis sa man?uvre d'évasion est éventée. À bout de ses réserves d'oxygène, le Shumkov fait surface au milieu de quatre contre-torpilleurs de l'US Navy. Rendant compte de la situation à Moscou, il se voit intimer l'ordre de se tenir en mesure de réagir. Une torpille nucléaire est insérée dans le tube lance-torpille numéro 1.

Le 29 octobre, l'URSS recule et fait retirer ses navires. Elle promet également d'enlever toutes ses installations. Le compromis nécessaire à la négociation est que les États-Unis s'engagent à ne pas attaquer Cuba ? ce qui permet à l'URSS de sauver la face ? et à démonter leurs 15 fusées PGM-19 Jupiter installées en Turquie (et donc pointées vers le bloc de l'Est). Cet accord a notamment été obtenu via le tout nouvel ambassadeur à Washington, Anatoli Dobrynine, qui demeurera en poste jusqu'en 19867.

Le 1er novembre, trois des quatre sous-marins sont détectés. Le Ketov est toujours introuvable. Les sous-marins sont raccompagnés en haute mer. Le 7 novembre, Khrouchtchev accepte que les cargos soient inspectés par l'US Navy. La guerre est évitée de peu. On ne saura qu'en 2001 que les sous-marins soviétiques étaient armés de torpilles à tête nucléaire.

Posté par
benoits
re : Guerre Froide (Cuba) 07-11-17 à 16:42

Bonjour Hihi2,
Il y a un super documentaire sur Arte là dessus, tout est expliqué. C'est la série Points de repères, je te la conseille vraiment. Voici le lien pour l'épisode sur cuba et la guerre froide:


Bonne vidéo!



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