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Le Sahara ressources et conflit

Posté par
Ali2000
03-01-19 à 12:54

Bonjour, voila j'ai fais une composition en histoire et j'aimerai votre avis et votre aide
merci

Rédigez une composition sur le sujet suivant : « Le Sahara : ressources et conflits ».

Introduction:

Dix États se partagent de nos jours le Sahara, un désert qui est au centre des enjeux économiques et politiques. Ils se sont approprié ses ressources, fondement d'un développement économique nouveau. Mais, parallèlement, l'ouverture attise les convoitises externes et les frontières induisent des rivalités politiques, source de conflit.




I: Un espace contraignant au sous-sol riche

Le plus grand désert du monde:

Le Sahara s'étend de l'Atlantique à la mer Rouge, et de la Méditerranée au sud du tropique du Cancer et il couvre 10 pays; l'Algérie, l'Égypte, la Libye, le Mali, le Maroc ( et le Sahara occidental), la Mauritanie, le Niger, le Soudan, le Tchad et la Tunisie. Les limites géographiques du Sahara sont assez floues: au nord, il atteint sa limite avec la mer en Libye et en Égypte: au sud, en revanche, la limite est très floue et, finalement, c'est la végétation ( certaines plantes nécessitant des précipitations régulières) qui détermine la limite. Le Sahara se caractérise par une très grande variété de zones climatiques. La contrainte principale est celle de l'aridité, les précipitations sont variables d'un endroit à un autre et surtout d'une année sur l'autre; l'ensoleillement est maximum et les temperatures peuvent dépasser les 50°C. Les paysages sahariens sont essentiellement pierreux, et à superficie égale sableux et montagneux. Le sel venant de l'évaporation des anciens lacs est partout présent dans les sols, l'eau et l'air. On trouve également de nombreux plateaux calcaires ou gréseux où s'écoulent les oueds, bordés de falaises. Les oueds sont les lits presque toujours secs des fleuves et des torrents. Leur formations remonte au temps où le Sahara n'était pas encore un désert. Quelques rares pluies parviennent à les remplir occasionnellement pour quelques jours, voire quelques heures. Plusieurs grands fleuves traversent le Sahara. Le Nil, le plus long fleuve du monde, issu de la région des grands lacs, est à l'origine de la civilisation égyptienne. On peut citer aussi le Sénégal ou le Niger. À défaut de fleuve, les nappes phréatiques, bien alimentées au pied des montagnes et jusqu'au coeur de certains bassins, sont exploitées depuis longtemps, donnant naissance à des oasis. Le climat du Sahara a subi des changements climatiques durant la Préhistoire. Dans l'oasis de Bilma au Niger, des cratères de salines sont les vestiges des mers qui couvraient le Sahara, il y a 100 millions d'années. Il y a environ 40 000 ans, il existait de grands lacs au Sahara, peuplé alors de semi-nomades. Il y a 18 000 ans, le Sahara était très aride.


2. De nombreuses ressources naturelles:

Les ressources du Sahara sont considérables. Il s'agit avant tout de l'eau. Celle-ci est vitale dans un environnement où les précipitations sont presque absentes. Il s'agit de l'eau de surface dans les oasis, comme celles de Tamanrasset en Algérie ou du Fayoum en Égypte. On trouve ensuite des nappes d'eau fossiles, non renouvelables et situées en grande profondeur. La seule eau courante de surface est le Nil, qui prend sa source dans la région des Grands Lacs et traverse ensuite le désert jusqu'à la Méditerranée.  Grâce aux exploitations d'eau souterraine, une nouvelle agriculture est apparue dans maintes régions arides ou semi arides, sous forme de «  nénuphars », vaste parcelles circulaires, irriguées par aspersion ou de périmètres irrigués par canalisation. La Lybie a mis l'accent sur les formes de développement utilisant les ressources des nappes profondes avec pour objectif de faire « reverdir » le désert et d'atteindre une relative autonomie céréalière. Toutes ces réalisations ont débouché sur des résultats spectaculaires, mais les aspects négatifs sont nombreux: coûts élevés pour des rentabilités incertaines, durée limitée des nappes fossiles, tensions géopolitiques, dans le cas de prélèvement sur des fleuves allogènes et des nappes trans-frontalière.
Des carreaux d'extraction minière et des plateformes d'exploitation d'hydrocarbures constituent de nouveaux îlots dans le désert, voire même de véritable enclaves. L'exploitation du pétrole à Hassi Messaoud en Algérie, puis celle du fer à Zouérate en Mauritanie  ont débuté dans les années 1950. Depuis, les sites d'extraction se sont multipliés pour exploiter les hydrocarbures, le fer, l'uranium, le charbon, le manganèse, les phosphates, l'or…..
Les hydrocarbures sont présents en grandes quantités, mais concentrés sous les territoires de l'Algérie (gisements de Hassi Rmel et de Hassi Messaoud) et de la Libye (dans la région du Fezzan). Des minerais rares existent également, comme l'uranium au Niger ou les phosphates au Maroc.La fin de l'exploitation de ces richesses  ( épuisement de la ressource ou mutation économique) laisse place à des friches industrielles, avec une crise sociale, voire écologique, à la clé, comme par exemple à Arlit au Niger, avec la fermeture de sites d'exploitation d'uranium. Aujourd'hui, les entreprises choisissent une optique plus large d'implantation au coeur d'une région dont les ressources naturelles sont encore peu exploitées. En effet, l'exploitation de certains gisement pétroliers est devenue économiquement viable avec l'augmentation du prix du baril de pétrole et l'amelioration des techniques de forage.


II: Le conflit

1.L'origine du conflit:

Qui est de 1975 à 1976
Pour la retrouver, il faut en revenir à l'histoire coloniale. Au début du XXe siècle, la France et l'Espagne se partagent le Maroc, vieux sultanat, alors chancelant. La France fait de la majeure partie du pays son "protectorat".  L'Espagne occupe le Rif, la province du nord (sans Tanger, transformée en ville internationale). Elle s'installe aussi au sud, là où le Sahara rejoint l'Atlantique, dans une très longue bande de terre. On n'y trouve rien d'autre, alors, que des dunes et du sable, mais, avec ses 266.000 km2, elle est vaste comme le Royaume-Uni.
Au milieu des années 1970, alors que Franco n'en finit plus d'agoniser, Madrid se décide enfin à en partir. A qui doit revenir ce que l'on appelle encore le "Sahara espagnol" ? La Mauritanie en revendique la petite partie méridionale. Le Maroc, au nom de vieilles allégeances que les chefs des tribus nomades du désert faisaient à leurs sultans, estime que ce territoire doit lui revenir. Tous les Sahraouis, les habitants du pays, ne sont pas d'accord avec cette vision des choses. Le Front Polisario (une forme abrégée, en espagnol, de Front populaire pour la libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro) fondé en 1973, qui entend les représenter, plaide, comme le prévoit d'ailleurs l'ONU en pareil cas, pour un référendum d'autodétermination qui pourrait conduire à l'indépendance.
Le Maroc dégaine le plus vite. Le 6 novembre 1975, alors que l'armée espagnole est toujours présente, le roi Hassan II lance la Marche verte, une grande opération de propagande patriotique qui est aussi un indéniable succès populaire. Quelque 350.000 Marocains sans armes, dont des femmes, des enfants et des vieillards, forcent la frontière et pénètrent dans le territoire convoité. Placée devant ce fait accompli auquel il lui est difficile de répondre - comment prendre le risque de tirer sur une foule désarmée ? -, l'Espagne cède aux demandes de Rabat et de son allié de Nouakchott. Le tiers sud du territoire ira à la Mauritanie, les deux tiers nord au Maroc.

2. La guerre:
fin 1975 -1991

Refusant ce qu'il estime être un coup de force, le Front Polisario entame aussitôt la lutte. En février 1976, il proclame la République arabe sahraouie démocratique (RASD), un Etat non reconnu internationalement, qui réclame la souveraineté du territoire. La guerre a déjà commencé. Des dizaines de milliers de Sahraouis, fuyant les bombardements marocains, se réfugient dans des camps installés autour de Tindouf, dans le sud-ouest algérien.
Le conflit est programmé pour durer. On est toujours, dans les années 1970-1980, en pleine guerre froide. L'affaire du Sahara occidental en est un des abcès de fixation en Afrique. Le Polisario est soutenu et armé depuis le départ par l'Algérie, il sera aidé aussi par la Libye. Les deux pays sont alors proches du camp soviétique. De son  côté, le Maroc - et incidemment son allié mauritanien - est donc soutenu par les Etats-Unis, qui fait du royaume chérifien son rempart sur l'Atlantique.
En 1979, le Polisario gagne une manche en réussissant, après une guerre d'embuscade et un changement de régime à Nouakchott, à sortir la Mauritanie du jeu. Elle renonce à son morceau de Sahara et se retire derrière ses frontières.
Le Maroc conforte sa position  Dans les années 1980, pour lutter contre les avancées ennemies, il érige un immense mur de 2.700 km, soigneusement gardé par ses soldats et une technologie obligeamment fournie par Washington, dessinant une longue frontière au milieu du territoire. Côté ouest, les 80% de celui-ci, contrôlés par Rabat. De l'autre, les 20% contrôlés par le Polisario.
La guerre est aussi intense sur le front diplomatique, à l'ONU, avec l'Europe, ou dans les instances africaines. En 1982, l'Algérie réussit à faire entrer la RASD à l'Organisation de l'unité africaine (OUA, ancêtre de l'actuelle Union africaine). Deux ans plus tard, le Maroc quitte l'institution l'institution en signe de protestation. 

3. Lenlisement

1991 à nos jours

En 1991, dans une ambiance de fin de guerre froide, l'ONU réussit enfin à faire accepter un cessez-le-feu aux belligérants. Elle envoie sur place la Minurso, une mission de maintien de la paix qui a pour objectif d'organiser le fameux référendum d'autodétermination espéré depuis des années. Il est prévu pour 1992. On l'attend toujours. Qui doit participer au vote ? Quelle doit-être la question posée ? Pour sortir d'un vote pour lui assez risqué, le Maroc, depuis une dizaine d'années, tente aussi de promouvoir une solution d'autonomie pour le territoire - tout en le gardant sous sa souveraineté. Le Polisario n'en veut pas. Cela fait donc plus d'un quart de siècle que chaque partie accuse l'autre de bloquer le processus et que rien n'avance.
Evidemment, on trouve derrière les arguties juridiques des questions autrement plus essentielles, qui expliquent l'enlisement. Il y a, bien sûr, des intérêts économiques : le Sahara occidental, c'est beaucoup de sable, mais aussi des gisements importants de phosphate et un littoral qui passe pour être le plus poissonneux du monde. Derrière le soutien de l'Algérie au Polisario, il y a aussi la possibilité, dans la perspective d'un Etat indépendant mais vassal, d'avoir accès à la façade atlantique.
Il ne faut pas négliger, enfin, les susceptibilités nationalistes. On a beaucoup écrit, depuis 1975, que la Marche verte a été une grande opération de communication d'Hassan II. Le fait est que, dans le pays, la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental est l'objet d'un consensus qui rassemble à peu près toutes les sensibilités. Le seul problème est que, de l'autre côté de la frontière, les Algériens sont également d'accord, toutes tendances confondues, pour estimer que les Marocains ont tort de penser ainsi.
Depuis, les gestes se succèdent, dans un sens ou dans l'autre. Voulant prouver sa bonne volonté, le Maroc a adhéré à nouveau à l'Union africaine en 2017. En novembre, le roi Mohammed VI a aussi affirmé être prêt à bouger. L'Algérie a fait savoir qu'elle ne voyait dans ces déclarations que des gesticulations médiatiques. En attendant qu'un miracle sorte enfin des négociations de Genève, le Sahara occidental est donc un des derniers pays divisés du monde et une partie de sa population vit depuis quatre décennies en exil, dans des camps de fortune.



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